Un mauvais coucheur
Ça va beaucoup mieux en ne disant pas que Maurras, Céline… et maintenant Gustave Le Bon ont existé et influencé leur époque. Que diriez-vous si on vous mettait sous les yeux cette analyse de Le Bon par exemple : « Les Jacobins (on dit aujourd’hui les étatiques, le laïciste aussi) ne se doutent nullement, du reste, de leur mysticisme. Ils prétendent, au contraire, être uniquement guidés par la raison pure. Pendant la Révolution, ils l’invoquaient sans cesse et la considéraient comme le seul guide de leur conduite (…) Le Jacobin n’est pas un rationaliste, mais un croyant. Loin d’édifier sa croyance sur la raison, il moule la raison sur sa croyance et si ses discours sont imprégnés de rationalisme, il en use très peu dans ses pensées et dans sa conduite.
Un Jacobin raisonnant autant qu’on le lui reproche serait accessible quelquefois à la voix de la raison. Or, une observation, faite de la Révolution à nos jours, démontre que le Jacobin, et c’est d’ailleurs sa force, n’est jamais influencé par un raisonnement, quelle que soit sa justesse. Et pourquoi ne l’est-il pas ? Uniquement parce que sa vision des choses toujours très courte ne lui permet pas de résister aux impulsions passionnelles puissantes qui le mènent. »
Vous voyez bien que c’est mieux en n’en parlant pas !